vendredi 22 janvier 2016

CHRONIQUE | Je t'ai rêvé - Francesca Zappia

Édition : Robert Laffont - EBook
Genre : YA, Contemporain
Nombre de pages : 442
Date de sortie : 12 novembre 2015

RÉSUMÉ | 
Vous, les gens normaux, êtes tellement habitués à la réalité que vous n'envisagez pas qu'elle puisse être mise en doute. Et si vous n'étiez pas capables de faire la part des choses ? Jour après jour, elle se retrouve confrontée au même dilemme : le quotidien est-il réel ou modifié par son cerveau détraqué ? Dans l'incapacité de se fier à ses sens, à ses émotions ou même à ses souvenirs, mais armée d'une volonté farouche, Alex livre bataille contre sa schizophrénie. Grâce à son appareil photo, à une Boule Magique Numéro 8 et au soutien indéfectible de sa petite sœur, elle est bien décidée à rester saine d'esprit suffisamment longtemps pour aller à l'université. Plutôt optimiste quant au résultat, Alex croise la route de Miles, qu'elle était persuadée d'avoir imaginé de toutes pièces... Avant même qu'elle s'en rende compte, voilà que la jeune femme se fait des amis, va à des soirées, tombe amoureuse et goûte à tous les rites de passage de l'adolescence. Mais alors, comment faire la différence entre les tourments du passage à l'âge adulte et les affres de la maladie ? Tellement habituée à la folie, Alex n'est pas tout à fait prête à affronter la normalité. Jusqu'où peut-elle se faire confiance ? Et nous, jusqu'où pouvons-nous la croire ?

| MON AVIS | 
Une totale déception !

Alex est schizophrène. Tous les jours, elle doit différencier le vrai du faux, la réalité de son imagination. Pourtant, elle est décidée à avoir une vie normale et aller à l'université.
Lors de sa rentrée, elle croire la route de Miles. Mais si lui aussi, n'était que le fruit de son imagination ?

Une belle couverture, un résumé alléchant... Je m'attendais à une histoire aussi touchante que Tous nos jours parfaits de Jennifer Niven, mais avec un thème différent ; mais non ! Loin de là.
J'ai été totalement déçue par cette lecture.

Premièrement, les 3/4 du roman ont été d'une lenteur monstre. L'histoire n'avançait pas, il ne se passait rien, et on tournais en boucle. Je me suis vraiment ennuyée à plusieurs reprises, mais j'ai continuée ma lecture car j'attendais seulement qu'il se passe quelque chose d’intéressant.
Deuxièmement, je n'ai rien compris d'une partie de l'histoire. Bon, on suit Alex une jeune fille schizophrène qui va au lycée et qui lutte contre cette maladie ; ça, ça va. Mais il y a aussi une histoire secondaire, avec une intrigue mêlant le proviseur du lycée et un tableau des scores du gymnase à laquelle je n'ai trouvé aucun intérêt, aucune crédibilité et j'ai surtout trouvé ça franchement nul.
Dans le même sens, on nous bassine du début à la fin sur la couleur particulière des cheveux d'Alex, qui sont rouges. Je m'attendais à quelque chose, mais non. Elle aurait été blonde ou brune, ça aurait été pareil. Bref, j'ai aussi trouvé ça sans intérêt.
Troisièmement, le sujet de cette maladie est pas génialement exploité je trouve, surtout que le roman est à la première personne, donc on aurais du vraiment se trouver dans une position incapable de différencier le réel de l'imagination d'Alex. Sauf que, pour certaines choses, c'est tellement évident, que nous on se dis tout de suite que c'est faux, alors qu'Alex n'en doute pas. Ce n'est pas vraiment dérangeant, mais c'est surtout que ça complique la lecture dans un certain sens et que le personnage principal peut alors nous ennuyer.

Même si j'ai plus de points négatifs, il y a quand même des choses que j'ai aimée.
Tout d'abord le sujet de la schizophrénie est vraiment intéressant. Même si certaines choses sont faciles à deviner, d'autres sont totalement inattendues. On a une ou deux révélations qui laissent vraiment bouche bée. Alors ça oui, c'était vraiment bien.
J'ai bien aimés les personnages. Alex est une jeune fille très touchante car on se met facilement à sa place. J'ai été surprise par sa force et le fait qu'elle ait conscience d'être malade et qu'elle tente vraiment de guérir. Elle a aussi un certain courage et de l'humour, même dans des situations délicates.
Miles est celui que j'ai préféré des deux. Lui aussi est très complexe, on sent que quelque chose ne va pas chez lui et malgré ça, ses défauts et son manque d'empathie font qu'on l'apprécie et qu'on s'attache à lui. Son histoire est sympathique, même si là encore j'ai pas compris l’intérêt de répéter à toutes les pages qu'il est allemand. 
La relation qui va naître entre eux m'a plu. C'est une histoire du genre "je t'aime, moi non plus", en plus mignon et étrange aussi. Ils se détestent, se cherchent pour finalement se guérir l'un l'autre. C'est cet aspect-là que j'ai aimé. 
Les autres personnages sont également de bons personnages. Ils font leur job, ils sont sympathiques ; mais rien de transcendant.

"J'avais parfois l'impression de n'éprouver ce genre de bonheur qu'à Noël. Le reste de l'année, je me demandais si le but de cette fête consistait simplement à dépenser de l'argent, prendre du poids et ouvrir des cadeaux. Se gaver. Mais quand Noël arrivait et que tous ces sentiments chaleureux à base de bonbons à la menthe, de pulls tout doux et de feux de cheminée m'envahissaient et que, étendue sur le plancher avec pour seules lumières les guirlandes du sapin, j'écoutais la neige silencieuse qui tombait dehors, je comprenais soudain pourquoi cette fête existait. Pendant ce bref instant, tout allait bien dans le monde. Ca n'avait pas d'importance que ça ne soit pas vrai. C'est la seule période de l'année où les gens font comme si leur vie leur suffisait."

Je suis vraiment déçue que cette histoire ne m'ait pas touchée.
Je pense que je ne doit pas être la cible, que je dois être trop "vieille" pour cette histoire. Certainement qu'un public plus jeune l'appréciera. Ou alors c'est moi qui ai maintenant des exigences trop élevées. Ou alors ce n'était pas la bonne période pour moi pour le lire, ce qui est probable ; mais en tout cas, Je t'ai rêvé sera ma première déception de 2016 et je n'en garderai pas un souvenir génial.
Ce n'était pas une torture de lecture, ça se lit facilement et ça passe. Mais trop de points négatifs tue le livre.

dimanche 17 janvier 2016

CHRONIQUE | The Revolution of Ivy - Amy Engel

/!\ RISQUE DE SPOILERS SI VOUS N'AVEZ PAS LU LE PREMIER TOME /!\
Chronique du tome 1 ici


Édition : Lumen
Genre : Dystopie, Jeunesse
Nombre de pages : 342
Date de sortie : 5 mars 2015

RÉSUMÉ | 
Née pour trahir et faite pour tuer... sera-t-elle à la hauteur ?
J'ai tout perdu. Mon foyer. Ma famille. L'homme que j'aime.
Ce serait si facile de capituler, de fermer les yeux et d'attendre que la faim et la soif et raison de moi. Ou bien qu'une bête sauvage me trouve. Ou même un autre survivant... Mais je refuse d'abandonner. J'en ai terminé avec la lâcheté. Il est temps pour moi d'agir, enfin.
Bishop me l'avait bien dit, cet univers hostile ne pardonne pas la moindre erreur. Et au-delà e la barrière, c'est encore pire. L'hiver approche, et si je veux survivre, il va me falloir trouver de l'eau, des vivres, un abri. D'autres condamnés avec lesquels m'allier. Mais surtout, je vais devoir faire un choix : dois-je oublier ma vie d'avant, me venger de ceux qui m'ont trahie... ou mener, purement et simplement, la révolution ?
Car je ne suis plus une Westfall, ni une Lattimer. Simplement Ivy. Et je suis enfin libre.

| MON AVIS | COUP DE CŒUR ♥
Une suite et fin à la hauteur du premier tome

En se sacrifiant pour sauver Bishop, Ivy a tirée un trait sur sa vie à Westfall, sur sa famille, et sur l'homme qu'elle aime. 
Désormais, elle est seule derrière la Barrière. Elle doit survivre.

Comme dit dans ma chronique du premier tome, il fallait que je saute immédiatement sur la suite. Et c'est chose faites. Et encore une fois, c'est un coup de cœur.


"Fille. Épouse. Tueuse. Traîtresse. Ce sont toutes d'anciennes versions de moi. 
A partir de maintenant, je deviens une survivante."

Pour beaucoup, ce deuxième et dernier tome est en-dessous du premier. 
Je les comprend, car c'est vrai que le début est assez lent car Ivy est seule et doit trouver de quoi survivre. C'est lent dans le sens où le contexte est différent, mais il se passe quand même pas mal de chose durant cette partie-là. Certes, on a pas les mêmes choses que dans le tome 1 ; on a pas ce compte à rebours, cette mission, cette relation compliquée entre Ivy et Bishop. C'est différent oui, mais ça n'en est pas pour autant mauvais.
Personnellement, je trouve que The Revolution of Ivy est amplement à la hauteur de The Book of Ivy.

J'ai vraiment rien à reprocher à ce tome et je ne pense même pas que j'aurai pu espérer mieux. Pour moi c'était parfait d'un bout à l'autre ! Je ne me suis pas ennuyée, il y a eu de l'action et des rebondissements là où il fallait, il s'est passé des choses auxquelles je ne m'attendais pas du tout, j'ai eu peur, j'ai eu la gorge nouée, mais j'ai aussi ressenti de la joie lors des moments de bonheur. C'est pleins de choses qui se chevauchaient, qui mêlaient des émotions diverses.


"Une fille qui me rend heureux, ça ne m'intéresse pas. C'est toi que je veux."

Les personnages étaient encore mieux que dans le premier tome.
Quand on vois la femme que devient Ivy, et la jeune fille qu'elle était dans le tome 1 ; l'évolution est frappante. En se retrouvant seule pour la première fois de sa vie elle n'a d'autre choix que d'apprendre à se débrouiller et à penser par elle-même. C'est difficile, mais c'est juste superbe de voir ce dont elle est capable ensuite. En finissant le premier tome, on la quitte détruite car elle a tout perdu. Elle tente donc de tirer un trait sur cette ancienne vie, et de s'en construire une autre. Le chemin pour y arriver ne sera pas facile, et peut-être n'y arrivera-t-elle pas, en tout cas elle fait tout pour. J'ai été impressionnée par sa force, sa volonté et son courage ; j'ai été profondément touchée par la détresse de sa situation, par sa solitude et sa perte ; mais j'ai surtout été heureuse de voir celle qu'elle était devenue.
Bishop n'est pas laissé pour compte dans cette histoire, comme vous vous en doutez forcément. Mais comment il entre en jeu dans ce tome, ça je vous laisse le découvrir. Sachez juste que Bishop lui aussi va s'affirmer davantage, montrer des aspects de sa personnalité qu'on avais juste entraperçus. Cela confirme juste que Bishop est un homme parfait... Mais plus sérieusement, j'ai adoré le découvrir encore plus, avoir encore plus d'empathie pour lui, l'aimer encore plus. Bref, je ne m'étale pas plus à son sujet car ce ne serait que des louanges.

Ivy et Bishop resteront longtemps je pense parmi mes personnages préférés, et surtout mes couples préférés. Pour moi ils sont indissociables et c'était leur destin d'être ensemble.
Leur relation est si spéciale. D'abord contrainte, puis interdite. Ici elle prendra un autre tournant que je vous laisse découvrir. Sachez juste que j'ai eu des frissons, j'ai eu le ventre noué, je ne pouvais m'empêcher de sourire ou d'avoir les larmes aux yeux lorsqu'ils étaient ensemble. Bref, je les aimes vraiment énormément.


"La meilleure façon, peut-être, d'honorer l'amour entre nos parents, c'est de tenter d'écrire une fin différente à leur histoire."

On vas aussi rencontrer d'autres personnages, qui prendront une grande importance. Je l'ai ai adoré et j'ai surtout aimer la relation qui les unit à nos personnages principaux. Je vous taie leur identité mais vous découvrez vite de qui il s'agit. 

Mais cette histoire n'est pas juste une romance, c'est aussi une dystopie excellente. 
On sais que le père et la sœur d'Ivy ne laisseront pas tomber leurs plans, mais on se doute aussi que d'une manière ou d'une autre, cette "guerre" devra prendre fin. Comment ? Ca je n'en dirai pas plus.
Ce que je peut dire c'est que tout ce qui va se passer m'a extrêmement surprise, j'étais sur les fesses et je n'imaginais pas cela. Il va se passer des choses très dures, très brutales et violentes. Ce qui est sur, c'est que Westfall ne sera plus jamais le même, et qu'Ivy et Bishop n'en ressortiront pas indemnes.

Un mot rapide sur la fin pour terminer cette chronique.
Je l'ai adorée. C'était ni trop bisounours, ni trop brutal. pour moi c'était parfait.
Mention spéciale pour l'épilogue qui à mon sens était vraiment la bonne conclusion pour cette histoire. 
J'ai refermé le roman avec les larmes aux yeux et un sourire béat sur mon visage. 


Je peut vous dire que The Book of Ivy fait maintenant partie de mes sagas favorites !

"Tous les secrets que j'ai gardés sont comme les couches d'un oignon. On épluche, on épluche, et il y en a toujours un en réserve."

samedi 16 janvier 2016

CHRONIQUE | La Tour - Cécile Duquenne

Édition : Autoédition - EBook
Genre : Thriller, Science-fiction
Nombre de pages : 157
Date de sortie : septembre 2015

RÉSUMÉ | 
Jessica, 16 ans, se réveille dans un marécage artificiel aux dangers bien réels. Très vite, elle comprend qu'elle se trouve au sous-sol d'une étrange tour sans fenêtres, et que le seul moyen d'en sortir est de monter jusqu'au toit. Accompagnée de quelques autres jeunes, elle se lance dans l'ascension de sa vie, explorant chaque niveau, affrontant les dangers embusqués… Et les révélations. Car Jessica n'a plus aucun souvenir d’avant son arrivée ici. Ils lui reviennent par bribes, étage après étage, et plus elle en apprend, moins elle désire sortir – surtout que son pire ennemi se trouve à l’intérieur avec elle. Bientôt, l'envie de se venger prend le pas sur l'envie de s’échapper… Et si en exhumant les secrets de son passé, Jessica levait aussi le voile sur la véritable fonction de La Tour ?



| MON AVIS | 
Un mélange entre L’Épreuve et Hunger Games à première vue, mais un thriller haletant en réalité

Jessica se réveille dans un marécage. Pourquoi est-elle là ? Comment est-elle arrivée ici ? Et qui est-elle ? Autant de questions auxquelles elle n'a aucunes réponses.
Mais Jessica n'est pas seule, et elle découvre vite que ce marécage n'est qu'un simple étage dans une Tour dont le but est des plus mystérieux.
Pour survivre, il faudra monter. Quitte à découvrir les aspects les plus sombres de sa personnalité...

Ce petit roman a été une véritable surprise.
Il me faisait de l'oeil depuis un moment, de par son résumé qui m'a tout de suite rappelé L’Épreuve de James Dashner et que la couverture est juste somptueuse, je vous avoue.

Certes, quand on commence la lecture on trouve des points communs avec la trilogie de James Dashner : une fille se réveille en ayant perdue la mémoire dans un endroit sans savoir pourquoi ni comment elle est arrivée là. Et en plus cet endroit est dangereux et elle risque la mort à chaque étage où le thème et les créatures qui les habite sont différents ; ce qui ressemble aussi à l'arène du tome 2 d'Hunger Games de Suzanne Collins.
Mais ça c'est ce que l'on vois à première vue. Finalement, et heureusement, La Tour n'est pas une pâle copie des best-sellers, c'est surprenant et original dans le fond.


"La confiance, ce n’est pas « un peu », c’est « tout ou rien », c’est absolu. Ça se donne et jamais ne se reprend. Quand l’autre la trahit, elle est brisée et on ne peut plus rien en faire. Elle ne se reconstruit pas, elle ne peut être réparée."

L'auteure n'y va pas par quatre chemins et n'y va pas avec des pincettes avec ses personnages. Il y a des morts, des étapes difficiles à passer, des révélations chocs. C'est très intense, les émotions se chevauchent et on ne vois pas les pages défiler. J'ai même eu les larmes aux yeux lors d'une scène qui était d'une intensité monstrueuse. 
On se pose aussi beaucoup de questions, surtout concernant la Tour en elle-même et son but. Et je peut vous dire que vous serez vraiment surpris. Je ne m'attendais pas à ça, et ce que j'ai surtout aimé c'est qu'on découvre tout au fur et à mesure de la lecture et non pas seulement en une fois à la fin du roman. C'est aussi ça qui contribue à cette absence de longueurs.

Par contre, la seule chose que j'ai à reprocher c'est que le roman est beaucoup trop court. C'est tellement bon qu'on a envie de plus. Je pense que l'histoire est tellement bonne qu'on aurais pu en faire beaucoup plus ; pas forcément en faire une saga mais au moins un plus long roman. 
Malheureusement, le peu de pages a induit que j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages. Oui j'ai éprouvée de l'empathie, mais c'était pas suffisant pour que je m'attache à eux. C'est vraiment le seul point faible pour ma part.

En bref, La Tour est un roman excellent, en plus français et maintenant édité chez Voy'[el].

jeudi 14 janvier 2016

CHRONIQUE | The Book of Ivy, tome 1 - Amy Engel

Édition : Lumen
Genre : Dystopie, Jeunesse
Nombre de pages : 342
Date de sortie : 5 mars 2015

RÉSUMÉ | 
Voilà cinquante ans qu’une guerre nucléaire a décimé la population mondiale. Un groupe de survivants d’une dizaine de milliers de personnes a fini par se former, et ce qui reste des États-Unis d’Amérique s’est choisi un président. Mais des deux familles qui se sont affrontées pour obtenir le pouvoir, la mienne a perdu. Aujourd’hui, les fils et les filles des adversaires d’autrefois sont contraints de s’épouser, chaque année, lors d’une cérémonie censée assurer l’unité du peuple.
J’ai seize ans cette année, et mon tour est venu.
Je m’appelle Ivy Westfall, et je n’ai qu’une seule et unique mission dans la vie : tuer le garçon qu’on me destine, Bishop, le fils du président. Depuis ma plus tendre enfance, je me prépare pour ce moment. Peu importent mes sentiments, mes désirs, mes doutes. Les espoirs de toute une communauté reposent sur moi. Le temps de la rébellion approche…
Bishop doit mourir. Et je serai celle qui le tuera.
Née pour trahir et faite pour tuer… Sera-t-elle à la hauteur ?

| MON AVIS | COUP DE CŒUR ♥
"À la fois histoire d’amour torturée, thriller psychologique et dystopie cruelle, The Book of Ivy vous entraîne dans un compte à rebours haletant dont vous ne sortirez pas indemnes."
Oui, je confirme.  

Une guerre a détruit le monde des années auparavant. Une poignée de personnes ont survécus, mais des deux hommes qui se sont affrontés pour obtenir le pouvoir, un seul est devenu Président de cette communauté. 
Pour assurer la paix, les fils et les filles des adversaires d'autrefois sont contraint au mariage. C'est au tour d'Ivy Westfall, mais la fille du Fondateur n'épouse pas n'importe qui : son futur mari sera Bishop Lattimer, le fils du Président.
Peu importe ses sentiments, elle n'a qu'une mission : le tuer.
Sera-t-elle à la hauteur, ou son amour pour Bishop sera-t-il plus fort que sa dévotion à sa famille ?

Je ne suis vraiment pas originale, car comme la majorité des lecteurs, The Book of Ivy est également un coup de cœur.
Que vous dire à part que je n'ai rien à reprocher à ce roman, et que j'ai tout adoré de bout en bout ? La romance est frustrante à souhait, la dystopie est terriblement intrigante, et cette forme de thriller qui s'imbrique là-dedans est totalement haletant.

J'ai ressenti beaucoup de choses au cours de ma lecture. C'est parti crescendo et j'ai été totalement chamboulée ; alors que cette forme d'émotion, et le fait de ne pas pouvoir me sortir de la tête un bouquin ne m'arrive principalement qu'avec des NewAdults. Et c'est ça surtout qui me surprend et me fait apprécier encore plus ce roman.
Je rédige cette chronique immédiatement après avoir terminée ma lecture, et je peut vous dire que j'ai besoin du tome 2, tout de suite maintenant. Frustration totale.

Parlons quand même un peu de l'histoire.
Comme la plupart des dystopies, un événement a entraîné la disparition d'une grande partie de la population, mais des survivants tentent maintenant de survivre et préserver l'humanité. Jusque-là, rien de bien original.
La particularité de cette dystopie est la suivante : à la suite à cette extinction, un groupe d'individus a survécu et deux clans se sont battus pour prendre le pouvoir et diriger cette nouvelle communauté comme ils l'entendaient. Ce sont les Lattimer qui ont gagnés, laissant les Westfall perdants. Dés lors, une loi est instaurée : les filles et les fils des groupes adverses devront s'unir par le mariage afin de préserver la paix au sein de la communauté.
Cette année, c'est au tour d'Ivy de se marier, mais pour elle pas de surprise : étant une fille Westfall, elle devra épouser le fils Lattimer : Bishop. Mais c'est là que l'histoire prend tout son intérêt : Ivy n'a pas pour but de vivre heureuse et d'avoir beaucoup d'enfants, elle a pour seul objectif la mort du fils du Président.
Dés lors que vous savez cela, il y a comme un compte à rebours qui s'enclenche et que vous gardez en tête tout au long de votre lecture. Impossible de lâcher le livre, car on veut savoir si Ivy passera à l'acte, ou non. C'est haletant et ça rend la lecture extrêmement addictive.

"Je reste longtemps sur le trottoir après son départ. Lorsqu'on est conscient d'être manipulé, mais que ça fonctionne, peut-on encore appeler ça de la manipulation ?"

Du coté des personnages, ils sont tout simplement parfaits.
Ivy est une jeune fille très particulière car on ne la connais pas vraiment. Elle a été formatée par sa famille qui a voulue en faire une arme dans sa quête de pouvoir, du coup, elle ne pense et n'agit pas par elle-même, elle est toujours dans le contrôle et pèse chacun de ses mots et chacune de ses réactions. Et c'est justement cela qui la rend intéressante car on va vraiment apprendre à découvrir la véritable Ivy, celle qui a ses propres opinions, qui fait ses propres choix et éprouve les sentiments qu'elle souhaite. On la voit se révéler et exister.
Elle m'a aussi fait de la peine car sa situation est délicate et va l'être de plus en plus. On se rend compte forcément qu'elle n'a pas vraiment envie de faire les choses qu'elle fait, mais qu'elle n'a pas le choix par rapport à sa famille. Elle est coincée entre deux chaises : l'amour et sa famille. On ne peut qu'éprouver de l'empathie pour elle. Et dans ce sens, on vis vraiment les choses avec elle ; au bout d'un moment j'étais vraiment émergée dans l'histoire et je vivais les mêmes émotions qu'Ivy. Et à partir du moment où je ressent ça, pour moi c'est tout bon.
Parlons maintenant de Bishop... LE-MEC-PARFAIT. Je vais pas m'étaler sur sa merveilleuse personnalité, sur ses merveilleuses qualités et blablabla. Mais Bishop est un personnage extrêmement attachant. On le découvre et apprenons à le connaitre en même temps qu'Ivy finalement, et c'est ce qui rend la chose encore meilleure. Il est d'un charme fou, d'une gentillesse et d'une générosité immense, et surtout il est tellement patient et en même temps persistant. On ne peut que comprendre pourquoi il sera difficile pour Ivy de mener à bien sa mission.
Mais surtout, la relation qui va s'installer entre eux est parfaite. C'est subtile, vrai, imprévu. On sent tout de suite qu'ils sont fait l'un pour l'autre. C'est Bishop qui va réveiller Ivy, qui va la rendre heureuse pour la première fois de sa vie. Et Ivy va être comme une bouffée d'air frais pour Bishop. Pour moi ils sont indissociables, mais ce qu'il en est pour Amy Engel, ça je ne vous en dirai rien...

"Mais j’ai appris à la dure qu’on ne choisit pas la personne qu’on aime. C’est l’amour qui nous choisit, qui se fiche bien de ce qui est pratique, facile ou planifié. L’amour a ses propres projets et tout ce que nous pouvons faire, c’est le laisser agir à sa guise."

Cette romance et cette dystopie sont complémentaires, aucun ne prend le pas sur l'autre et je trouve que c'est bien dosé. Le problème parfois c'est qu'il y a trop de romance dans ce genre de romans, mais ici c'est juste magique.

La fin, ou plutôt les 50 dernières pages, m'ont lessivée, j'étais à ramasser à la petite cuillère une fois terminé. J'ai très, très hâte de lire la suite et je vais donc m'empresser de me jeter sur le tome 2 car c'est pour moi impossible de rester dans l'inconnu encore longtemps.

Bref. Lisez-le si ce n'ait pas déjà fait.
Moi qui la plupart du temps n'aime pas lire les livres que les gens ont trop encensés de peur d'être déçue, pour The Book of Ivy je ne peut qu'être du même avis.  

mercredi 13 janvier 2016

CHRONIQUE | The Mortal Instruments, tome 3 : City of Glass (VO)

/!\ SPOILERS SI VOUS N'AVEZ PAS LU LES TOMES PRÉCÉDENTS /!\
Édition : Editions McElderry (VO)
Genre : Fantastique, YA
Nombre de pages : 592
Date de sortie : 1 septembre 2015

RÉSUMÉ | 
La lutte entre le bien et le mal se poursuit. Valentin rassemble son armée pour éradiquer la lignée des Chasseurs d'Ombres. Clary se rend dans la Citée de Verre afin de sauver sa mère et découvrir son passé. S'introduire dans la Cité sans l'autorisation de l'Enclave n'est pas sans danger... Au cours de sa quête, Clary rencontre Sébastien, un garçon énigmatique. Avec lui, elle comprend que le seul moyen d'arrêter la fureur de Valentin est de former une alliance entre Chasseurs d'Ombres et Créatures Obscures. Comment conclure une telle union ? Clary saura-t-elle maîtriser ses nouveaux pouvoirs à temps pour cet ultime affrontement ?

| MON AVIS | 
Une fin de première trilogie en apothéose ! 

Clary, Simon, Jace, Alec et Isabelle se retrouvent à Alicante, la ville des Chasseurs d'Ombres. La lignée est plus menacée que jamais par Valentin, qui recherche le dernier des instruments mortels : le miroir mortel ; afin d'éradiquer ceux qui ne lui ont pas voués allégeance.
En danger, dans une Cité où elle n'a pas été autorisée en entrer et dont elle ne connait rien, Clary va partir en quête du remède permettant de sauver sa mère. Elle va alors découvrir d'où elle vient et qui elle est réellement. Mais surtout, elle jouera un rôle plus grand qu'elle ne le pensait dans la guerre qui unit les Chasseurs d'Ombres contre Valentin. 

Ce troisième tome a achevé de me rendre totalement fan de The Mortal Instruments.
J'ai reçue toute la saga en VO, donc j'ai continué ma lecture avec ce troisième tome en anglais. J'avais peur que le niveau soit compliqué du fait qu'il s'agisse d'un univers fantastique avec ses propres termes. Mais c'est passé tout seul, et ça a été plutôt facile pour moi. De plus, j'ai comme impression que la VO m'a permise de m'imprégner encore plus de cet univers.

Ce que j'ai principalement adoré c'est que nos personnages se retrouvent au plus près des Chasseurs d'Ombres puisque toute l'action se déroule à Alicante. Du coup, on en apprend encore plus sur eux et c'est vraiment extra de voir nos personnages évoluer dans ce contexte-ci. Jace notamment a vécu là-bas durant toute son enfance, alors que Clary va devoir tout découvrir ; on découvre donc les choses en même temps qu'elle.

C'est un discours très visuel, qui permet vraiment d'imaginer la beauté de la Cité de Verre. Et quand on doit être plongé dans un endroit qui ne ressemble pas à la réalité, qui a ses particularités, c'est vraiment parfait quand la plume de l'auteur, sans être lourde, reste descriptive juste comme il faut.

Nouveau lieu, implique de nouveaux personnages qui vont vraiment avoir leur importance. J'ai été surtout très intriguée par le personnage de Sebastian (ou Sébastien dans la VF) ; je n'ai pas su comment le positionner, savoir si je l'aimais bien ou non. Je me suis posée beaucoup de questions à son sujet car on sent qu'il est important, mais on ne sais pas pourquoi.

En ce sens, les révélations qui sont faites dans ce tome sont juste génialissimes. C'est surprenant, on reste bouche bée, et c'est surtout d'une incroyable justesse. On vois que tout s'imbrique parfaitement, du tome 1 au troisième. Franchement, même si j'avais des espoirs, des petites idées, je n'ai pas pu imaginer une seule seconde le pourquoi du comment.
Il y a des révélations à la pelle, et c'est aussi ce qui favorise l'addiction et le fait qu'on ne peut qu'aimer ce tome et le préférer aux autres.
Il y a aussi énormément d'action. On ne s'ennuis pas une seule seconde. Il va se passer des choses très dures, très surprenantes, et très destructrices. J'avoue avoir du relire plusieurs fois certains passages tellement je n'en croyais pas mes yeux. J'ai donc été très touchée par tout ce qu'il se passait, j'ai ri, j'ai été ahurie, j'ai été en colère, j'ai pleuré. Enfin bref, c'est vraiment tout un tas d'émotions qui se sont enchaînées et c'était grandiose.

Je me suis encore plus attachée aux personnages car on les découvre encore plus.
Clary s'impose davantage, elle prend réellement conscience de qui elle est et ce dont elle est capable. Elle tente d'oublier Jace, de passer à autre chose et de se dire qu'il est son frère ; même si c'est difficile. Son indépendance m'a également plu, même si elle peut paraître bornée et ne pas avoir conscience du danger ou des conséquences de ses actes. Mais elle apprend à grandir, et surtout à accepter sa nature.
Jace est plus sombre dans ce tome, dans le sens où il a renoncé à Clary et où il a décidé qu'il était temps pour Valentin de mourir. Il reste complexe car il va avoir des paroles, des actes qu'on peut avoir du mal à comprendre, mais aussi des attentions très douces et paraître ainsi plus fragile qu'il le montre au quotidien. Il est atteint par les sentiments qu'il ressent pour Clary alors qu'il ne devrait pas, mais aussi par ceux qu'il éprouve pour Valentin qui reste son père malgré sa cruauté. Il m'a beaucoup émue dans ce tome, et cela confirme le fait que Jace soit mon personnage préféré. 
On découvre totalement Alec, qui se révèle et va s'assumer. On le vois vraiment dans son rôle d’aîné et des responsabilités que cela implique ; même si j'avoue qu'il est parfois agaçant mais c'est ce qui fait son charme je trouve.
Isabelle a été une révélation. On découvre une autre facette d'elle, plus vulnérable. Sa relation avec Clary va évoluer et je pense qu'Isabelle tient un rôle important dans la manière dont Clary va agir. Je l'ai vraiment adoré dans ce troisième tome.
Quant à Simon, moi qui ne suis pas fan de ce personnage, et bien j'ai été agréablement surprise ici. J'ai vraiment découvert un garçon différent du premier tome. Il est maintenant un vampire et doit apprendre à vivre ainsi, même s'il se sent toujours vivant. On pourrait croire que rien n'a changé à part sa nature, mais c'est sa personnalité elle-même qui a changé ; et c'est excellent. Il reste Simon mais en mieux je trouve. Le fait qu'il soit en danger ici m'a plu car c'est grâce à ça qu'on va mieux le connaitre et surtout qu'il va trouver sa place chez les Chasseurs d'Ombres. 

La conclusion de cette première trilogie est excellente ; j’espère que la suite me fera éprouver autant de plaisir durant ma lecture.