lundi 28 décembre 2015

CHRONIQUE | Le vide de nos cœurs - Jasmine Warga

Édition : Hugo New Way 
Genre : YA, Drame
Nombre de pages : 303
Date de sortie : 15 mai 2015

RÉSUMÉ | 
À 16 ans, Aysel n'a qu'une obsession : planifier sa propre mort à la perfection. Entre sa mère qui la regarde à peine, ses camarades de lycée qui l'évitent, et son père responsable de l'accident fatal qui a marqué sa petite ville à jamais, pour Aysel la vie est devenue trop lourde à supporter. Seul problème, elle n'est pas sûre d'y arriver seule. C'est alors qu'elle découvre Suicide Partners, un site qui lui permettra de trouver le compagnon idéal. Et c'est FrozenRobot, alias Roman, victime d'une tragédie familiale, sur qui elle jette son dévolu. Aysel et Roman n'ont rien en commun, mais ils commencent à apprivoiser leurs failles. Alors que la date fatidique approche, Aysel va devoir choisir entre son envie de mourir et celle de convaincre Roman qu'il ne devrait pas se sacrifier. Et Roman n'est pas du genre facile à persuader...

| MON AVIS | 
Un thème touchant mais pas assez approfondi

Aysel a 16 ans, et veut se suicider. Un drame familial l'a conduite a la mélancolie et à l'envie d'en finir. Cette fois, elle est sure d'elle. Pour cela, elle va se mettre à la recherche d'un partenaire sur un site internet spécialisé.
Roman, 17 ans, rongé par la culpabilité, est passé de l'adolescent populaire a suicidaire. 
Ils n'ont tous les deux rien en commun à part cette envie d'en finir avec la vie. Pourtant, ils vont finir par s'apprivoiser. Alors qu'ils avaient prévus de mourir ensemble, décideront-ils finalement de vivre ensemble ?

Ce livre me faisait beaucoup envie, de par son sujet.
Malheureusement, j'ai été plutôt déçue.
Même si j'ai aimée cette histoire, certaines choses m'ont plutôt gênée quant à mon appréciation générale.
Pour un roman qui traite du même thème, le suicide, je conseille Tous nos jours parfaits de Jennifer Niven, qui pour moi est absolument magnifique et tellement poignant. Le vide de nos cœurs est très loin de la qualité de ce roman pour ma part.

D'abord, j'ai lu ce roman très rapidement en une après-midi. Un bon point pour l'addictivité !
Par contre, le fait que je ne voulais pas m’arrêter venait surtout du fait que j'attendais quelque chose. J'attendais LE truc qui allait me briser le cœur, qui allait m'emporter, qui allait me faire fondre en larmes, ou qui allait simplement me toucher. Mais ce n'est pas arrivé. Je ne dis pas que l'histoire n'est pas touchante, oui elle l'est car c'est un thème qui n'est pas anodin, mais moi qui suis hypersensible, je n'ai pas versée une seule larme.
Dans ce sens, je dirais que l'histoire est plutôt plate finalement, car je n'ai pas trouvé qu'il y avait de l'inattendu.

J'ai quand même ressentie de l'empathie pour les personnages. Encore une fois grâce au sujet traité. Mais si le thème aurait été différent, je ne sais pas si j'aurais éprouvé un grand intérêt pour les personnages.
J'ai apprécié le caractère d'Aysel, et surtout son évolution. Certes, c'est un peu brutal mais c'est surtout très beau et porteur d'espoir. 
Quant à Roman, il est plus complexe, plus mélancolique, mais pas moins attachant. 
Les deux personnages se complètent bien, et même si au premier abord ils n'ont rien en commun, la tristesse et le mal-être qui les animent les rends semblables. C'est d'ailleurs ce qui va les rapprocher. Après tout, peut-être que sans leurs idées noires, ils ne se seraient jamais rencontrés ?

"La dépression fait partie intégrante de vous ; elle s’infiltre dans vos os, dans vos veines. S’il y a bien une chose que je sais à ce sujet, c’est ça : on n’y échappe pas."

Le vide de nos cœurs est un beau message d'espoir. 
Il montre surtout que tout le monde peut cacher ses véritable émotions, que des personnes peuvent avoir bien plus qu'une mauvaise passe, que ce n'est pas forcément passager. Ce qui m'a troublée c'est le fait qu'aucune personne n'ait pu se rendre compte de la situation dans laquelle se trouvait Aysel et Roman. Et c'est là qu'on réalise que dans la vraie vie, c'est pareil. Les familles de personnes s'étant suicidées ne s'en sont aperçus que trop tard malheureusement ; mais c'est la réalité. Personnellement, cette aspect du sujet m'a touchée car je ne peut qu'imaginer la culpabilité que des parents par exemple, peuvent ressentir.
Mais au-delà ce ça, l'auteure montre que tout le monde peut s'en sortir. Que parfois, il suffit d'une étincelle, d'une lueur pour redonner le goût de vivre. Rien n'est perdu. Et c'est ce message-ci que Jasmine Warga a voulu faire passer à travers ce roman.

J'ai également eu un léger bémol sur la fin. Pour moi ce n'était vraiment pas assez approfondi, et c'était surtout beaucoup trop rapide. Je pense que cette histoire aurait méritée quelques chapitres de plus. C'est trop abrupt comme conclusion.
C'est le deuxième roman que je lis de la collection New Way de chez Hugo, et j'avais éprouvé le même sentiment d'inachevé pour Blacklistée de Cole Gibsen. Je ne pense pas que ce soit un critère de sélection pour cette collection, mais pas de chance pour moi. J'espère que leurs autres romans ne me feront pas la même impression.


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